- LIBREVILLE
- LIBREVILLELIBREVILLECapitale du Gabon, Libreville fut, tour à tour, un village créé pour recueillir une cinquantaine d’esclaves libérés (1849), un poste militaire de la marine française et un comptoir commercial. Elle prit de l’importance de 1888 à 1904 comme capitale de la colonie française du Congo, puis ne connut qu’une lente croissance jusqu’en 1960, date à laquelle elle n’abritait que 27 000 habitants. Son essor date de l’indépendance du pays: sa population était estimée, en 1974, à 251 000 habitants, et, en 1988, à 352 000.Une série de crêtes rocheuses perpendiculaires au rivage, séparées par des ravins étroits aux pentes raides, composent un site assez tourmenté. C’est là, autour de petits villages, que se sont développés les quartiers d’habitat populaire, qui dessinent un plan assez désordonné. Certains, anciens, se sont urbanisés (Louis, Nombakélé, Saint-Benoît); d’autres sont moins évolués (cases en matériau végétal et toit de chaume) et gardent encore un aspect semi-rural (Mont-Bouet, Derrière-Hôpital, Petit-Paris, Lalala-Dakar). La poussée principale s’est produite vers l’est et le nord-est, où des lotissements spontanés de très médiocre qualité se sont multipliés (Nkembo, Venez-Voir...). Le relief accidenté ne facilite pas l’équipement urbain ni la circulation. Le long de la côte, sur une étroite plaine, se regroupent les administrations, les activités commerciales et de service, les zones résidentielles pour citadins aisés qui habitent de belles villas ou des immeubles modernes.La spécialisation du Gabon dans l’exportation de produits bruts et l’étroitesse du marché intérieur ont longtemps retardé l’industrialisation de la capitale. On y trouve maintenant des industries alimentaires (brasseries, minoteries) et textiles (impression, confection), des usines de travail du bois, de la métallurgie. La fonction commerciale est importante. Libreville est bien reliée au reste du pays par des routes modernes et le chemin de fer transgabonais; elle possède un aéroport international. Au port d’Owendo, on trouve des cimenteries, des ateliers de réparation navale et de la pétrochimie, après la découverte d’un gisement de pétrole offshore.. Le bois constitue une bonne partie du trafic.Librevillecap. du Gabon; 370 000 hab. Port (avec son annexe Owendo) sur l'estuaire du Gabon, la ville est un important centre d'exportation et de traitement des bois tropicaux (okoumé, ébène). Industries text. et agro-alimentaire; cimenterie. Aéroport international.— Université.— Libreville est le siège du Centre international des civilisations bantu (CICIBA) et de la Communauté économique des états de l'Afrique centrale (C.é.é.A.C.).— Libreville fut fondée en 1849 pour y installer des esclaves libérés.
Encyclopédie Universelle. 2012.